Un témoignage sur la précarité

 Il y a quatre ans, je sortais à la fois d’un congé parental et d’une séparation. Maman de deux enfants, je décidais alors de réagir. Mon objectif étant de trouver un emploi, pour ne pas être considérée comme « assistée ». Etre salariée, retrouver une dignité et la fierté de pouvoir subvenir aux besoins de mes enfants.

Ainsi, j’eus l’opportunité d’exercer le métier de secrétaire durant trois ans dans une école. Il s’agissait d’un contrat d’avenir, de 26 heures par semaine. Cette situation me convenait parfaitement et j’espérais la pérennisation de mon contrat. Je pris donc la décision de voter pour le président de la république actuel, en pensant qu’il prendrait des mesures justes. Je croyais alors en un avenir décent. Mais quelle déception en juin 2009 ! Retour à la case départ : pôle emploi !

Après quelques ennuis de santé et l’obtention d’une reconnaissance de travailleur handicapé, je ne me laissais pourtant pas aller. A nouveau, je trouvais un autre type de contrat : le CAE (contrat d’accompagnement dans l’emploi) : soit 23 heures par semaine et durant un an.

Et aujourd’hui, le CAE : c’est 20 heures par semaine. Encore une baisse de revenus. Et maintenant, que vais-je faire ? Comment vivre avec de si faible ressources ? Calculs faits, je me rends compte que le chômage rapporte plus…

Luttons pour une augmentation générale des salaires, ce qui relancerait immédiatement le consommation et ce qui générerait des emplois !