Grève du casino du Tréport : la lutte continue !

Publié le par Parti Communiste Français section Eu le Tréport

Béatrice Guivarch, déléguée du personnel du casino du Tréport et déléguée CGT a touché le jack pot : un entretien pour lui signifier son "éventuel" licenciement. Les motivations de cette procédure sont assez obscures ! On lui reprocherait d'avoir une mauvaise influence sur ses collègues et d' être à l'origine des troubles récents. Non seulement, on ne peut pas lui jeter l'opprobre, mais on ne peut que la féliciter d'être celle qui met le pavé dans une mare de champagne, en renouant avec la lutte sociale qui n'est plus forcément d'actualité, en raison de l'endoctrinement des foules qui finit par admettre que de vivre comme un chien est une fatalité. Il est triste de constater qu'il faut toujours aboutir à un rapport de force pour faire valoir son droit le plus élémentaire, celui de considérer qu'un travailleur est plus qu'un objet utile à remplir la poche de ceux qui sont nés avec une cuillère d'argent dans la bouche. Les luttes ne sont jamais finies et l'histoire n'est qu'un perpétuel recommencement. De toute façon et dans tous les cas, il est ridicule, voire dangereux, de naitre avec une cuillère dans la bouche, même chez les prolétaires.

On lui reprocherait de donner une mauvaise image du casino, en empêchant les nouveaux pauvres de ce faire plumer à la boule, qu'ils perdent ensuite, s'apercevant qu'ils n'ont plus un rond pour finir le mois. C'est vrai que Béatrice est taquine et qu'elle aime bien faire des blagues comme étaler du poisson pourri sur le parvis du Temple Sacré de Notre Nouveau Seigneur Argent Tout Puissant ! C'est vrai qu'à la CGT, ce sont des gros blagueurs, qui n'ont pour principale distraction que de brûler des pneus. Soyons sérieux, la CGT est une fédération honorable et légale qui existe depuis 1895. Ses revendications vont dans le sens de la raison, car même en expurgeant de la réflexion toute forme de moralité du juste combat, sur un plan stratégique, les patrons devraient comprendre que leur intérêt est de soigner leur personnel, afin d'éviter des situations conflictuelles surtout quand les sociétés qu'ils dirigent en ont les moyens, ce qui est le cas pour les casinos.

On lui reprocherait de ne pas avoir déposé de préavis de grève, comme pour le service public, la direction considérant certainement que le casino est un service public !!!! Trop fort !!! C'est vrai que les sommes ingérées par les bandits manchots devraient être remboursées par la sécurité sociale, procurant du Rêve aux joueurs, ce qui est bon pour leur moral.

Les grévistes sont en colère car la direction du casino n'a même pas voulu écouter leurs revendications, ce n'est pas très poli et même indécent quand on pense qu'ils ne demandent pas grand chose au vu de la manne empochée chaque année par les actionnaires. Ils sont en colère et tapent en rythme sur leurs tambours de métal (ils ont fait beaucoup de progrès sur un plan purement musical depuis une semaine), ils ont brandi les drapeaux rouges qui flottent fièrement comme sur un bâtiment pris à l'ennemi et ils mettent une ambiance d'enfer.

Les divers comités départementaux de la CGT se sont montrés solidaires en organisant des quêtes afin de les aider car il ne faut oublier qu'une grève coûte cher. La suite sera certainement juridique et il faudra se mobiliser pour les soutenir jusqu'au bout : ils sont dans leurs droits !

 

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N'oubliez pas la manif

du 23 septembre

à Eu !

Publié dans Initiatives

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