Jumel joue à domicile

En campagne sur ses terres, le candidat du Front de gauche aux élections régionales - et maire de Dieppe - a séduit plus de deux cents personnes hier soir.

Sébastien Jumel a le sourire. 20 heures hier soir salle Paul-Eluard à Dieppe, plus de deux cents personnes sont debout pour l'acclamer.

Costume anthracite, écharpe noire autour du cou, le candidat du Front de gauche aux élections régionales, est porté par l'enthousiasme des militants.

Sonmeeting dieppois est un succès « alors que les Verts n'étaient qu'une trentaine mardi soir et que le président sortant a réuni une cinquantaine de personnes la semaine dernière » ironise-t-il.

Soit, Sébastien Jumel est chez lui. Dans sa ville. Devant un public acquis à sa cause. Et il ne les a pas déçus, donnant à son rendez-vous dieppois une couleur… bien dieppoise en déclinant de nombreux sujets locaux. Mais il aura fallu attendre plus d'une heure pour entendre la voix du candidat.

Confortablement installé sur un fauteuil devant la scène, tables basses devant lui et cerné de jardinières et de plantes vertes, le candidat du Front de gauche écoute tranquillement des Dieppois venus témoigner de leur quotidien : Pauline Masson, étudiante, Eric Maret président du comité local des pêches, Eric Audebert de Stradibus ou Claire Gueville enseignante au lycée Neruda, prennent le micro tour à tour pour décrire les difficultés auxquelles ils sont confrontés et rappeler que « Sébastien a toujours été présent ».

Calé dans son fauteuil, le maire savoure les applaudissements, comme autant d'eau apportée à ce moulin.
Suivent trois de ses co-listiers : Michelle Ernis de la Gauche unitaire, Christian Gauthier du Parti de gauche et Pascal Langlois de République et socialisme, venus étayer les raisons pour lesquelles ils ont suivi le candidat dans ce Front de gauche. L'intégralité de sa liste sera dévoilée samedi à Rouen.

Les applaudissements fusent. Sébastien Jumel s'apprête, enfin, à prendre la parole. Presque un jeu d'enfant devant un auditoire attentif et charmé. Bon orateur, le candidat se livre à un monologue ciselé, concis, jouant des métaphores, des formules et fustigeant la politique du gouvernement actuel. « Où que j'aille dans la région ce ne sont que scènes de désolation, de mises en friches d'entreprises ou de services… Il y a de l'intelligence d'en la France d'en bas, du bon sens… » lâche le candidat « fier de conduire une liste comme la nôtre, à l'image de notre région. »
K. L.

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