Indentité nationale et nature humaine !

Publié le par Parti Communiste Français section Eu le Tréport

La nature humaine a ceci d’intéressant, c’est qu’elle refuse de se laisser enfermer dans une quelconque définition. La façon la plus  objective de l’appréhender est de considérer l’homme en tant qu’entité biologique. Il est donc relativement aisé de le résumer à un tableau de statistiques. Etudié donc, sous l’angle anthropométrique, nous serons curieux d’apprendre que la distance qui sépare l’index du pouce d’un Homo Sapiens français quand les doigts sont écartés est de 16 cm. Voilà exprimée de la façon la plus simple qui soit, un bref extrait de la nature humaine. De cela peut découler une certaine idée de la perfection à atteindre si l’on veut bien admettre que la perfection se doit d’épouser totalement les courbes de la normalité mesurable. Cet aspect quasi-mathématique de la nature humaine, chiffrable, quantifiable produit une base de données appréciable sur un plan médical, permettant à juste titre de diagnostiquer des dysfonctionnements et sur le plan anthropologique puisqu’il permet, par exemple, à l’archéologue de déterminer les appartenances d’un squelette à telle ou telle famille de primate. Il faut, cependant, veiller à ce que ce genre d’informations ne servent pas à la propagande des idéologies eugénistes, et même dans le cas où elles émaneraient d’un cerveau humaniste se prônant le chantre de l’amélioration médicale par la sélection des éléments les plus sains à des fins reproductrices, il faut bien prendre conscience que la mise en place d’un tel système est moralement inacceptable puisque remettant en cause le droit fondamental que possède l’être humain de se reproduire, droit dont la négation reviendrait à parapher les alinéas d’une constitution  totalitaire. La volonté politique qui consiste à élaborer des critères d’ « anormalité » en fonction des maladies amène  , dans un second temps, à un flot de discriminations relatives aux façons de penser, aux croyances et à la couleur de peau. 

L’homme est autre chose, bien entendu, qu’un nombre d’or et il faut surtout le définir par son potentiel d’exploration : il explore l’art, la science et l’espace. Son intelligence lui permet de s’extirper de la gravité en fabriquant un avion. Par définition, il devient donc un animal volant, considérant que ce progrès est le fruit de son intelligence. Il a aussi conquis ses lettres de noblesse en tant qu’animal marin, sous-marin, spatial …. L’homme a cette faculté d’étendre le champ de sa nature.

De par l’approche de la définition de la nature humaine, il est aisé de constater combien le débat sur l’identité nationale sombre dans l’enfantillage. Où se porte l’intérêt de discutailler éternellement sur des querelles de Byzantins émanant d’une fausse question à caractère électoraliste. N’est il pas plus urgent de s’attarder sur le sens de la construction des rapports humains plutôt que de stigmatiser encore et toujours les minorités en errance au nom de nos vaines traditions franchoulliardes ? La connaissance de l’histoire nous montre la réalité des flux migratoires tout au long de l’histoire depuis l’australopithèque jusqu’au Besson-erectus. Si  être Français consiste à  interdire, à des êtres humains démunis qui désirent  passer en Angleterre, une simple douche et une tente sous le prétexte fallacieux que les Afghans seraient attirés par nos campings, dans ce cas, être Français est antinomique avec le sens de la dignité humaine.

Selon les théories existentialistes, nous sommes ce que nous faisons et ce que nous faisons étend, à chaque fois, le champ de la nature humaine. En vertu de ce principe fondamental, il  n’y a qu’un pas à faire pour décider nous même que cette identité nationale se fonde sur ce que nous voulons qu’elle soit : l’humanisme.

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