Débat entre Michel Lejeune et Sébastien Jumel

Publié le par Parti Communiste Français section Eu le Tréport

Michel Lejeune n’avait pas beaucoup d’arguments à part la litanie usée des postulats Sarkozistes : bilan et photos !

 

Léa, lycéenne, évoque l'aménagement du territoire, notamment en ce qui concerne la santé. Sébastien Jumel accuse la loi Bachelot d'être « une loi d'asphyxie généralisée. Il faut augmenter le budget, la formation des médecins et favoriser la proximité. »
Où trouver l'argent ?, demande Antoine. « Là où il est, en taxant les riches avec une fiscalité plus juste et en créant un pôle public bancaire. »
Michel Lejeune remarque d'abord : « Sur le constat, on est pratiquement d'accord. Mais il y a un numerus clausus chez les médecins, et il faut dix ans pour former un médecin. Les problèmes à l'hôpital sont dus à l'application des trente-cinq heures. Sur les maisons médicales, le Département devrait aider toutes les communes qui souhaitent s'en équiper de la même manière »
Le Dieppois poursuit avec les services publics : « C'est haro sur la Poste, l'école, la carte judiciaire, les douanes, la départementalisation de la CAF et la CPAM : on éloigne les services publics de nos concitoyens. » Pour Michel Lejeune, « une loi interdit la suppression de bureaux de poste. Sur les fermetures de classe, les parents d'élèves de Neufchâtel se sont émus qu'on ferme une classe, c'est justifié. J'ai obtenu de l'inspecteur d'académie, avec le maire Xavier Lefrançois, que la classe soit maintenue si on arrive à une moyenne de vingt-cinq élèves par classe. On a neuf cents élèves de moins à la prochaine rentrée, surtout sur la côte, entre Saint-Valery et Le Tréport. Il faut s'adapter. »

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Petites phrases...

Un spectateur propose de « faire payer Bolloré ». Michel Lejeune renchérit : « Quand on aura plumé tous les riches, il ne restera plus grand-chose. » « Entre le parti-pris de l'argent et le parti-pris des gens, j'ai fait mon choix. Pour moi, c'est l'humain d'abord. » Formule choc de Sébastien Jumel. Devant les doutes de Sébastien Jumel à propos d'une loi interdisant de fermer un bureau de poste, Michel Lejeune réplique : « Le bureau de poste de Gaillefontaine a été sauvé car il est possible d'agir sans forcément descendre dans la rue avec son écharpe de maire et des drapeaux rouges ! » Sébastien Jumel dévoile « un scoop sur l'école : Michel Lejeune a été signataire d'une proposition de loi d'exonération de taxe sur le foncier bâti pour les écoles privées. » Le député brayon se défend : « L'égalité des chances, c'est pour tout le monde. » Huées dans la salle. « Si on commence à chercher des crosses à Total, ils partiront à l'étranger. Et vous resterez avec rien du tout. » Michel Lejeune fait vivement réagir la salle et son adversaire : « La multiplication des cadeaux fiscaux aux entreprises a-t-elle stoppé les délocalisations ? Non ! » Michel Lejeune reconnaît, faisant une fois encore exploser la salle : « Le bouclier fiscal est mal tombé, en pleine période de crise. » Répartie du Dieppois : « J'ai en face de moi le seul député à encore défendre le bouclier fiscal ! »

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Le débat

Sans surprise, la soirée de vendredi n'aura fait changer d'avis aucun des intervenants dans le débat qui opposait Michel Lejeune et Sébastien Jumel. Le député UMP de la douzième circonscription et le maire de Dieppe, tous deux candidats aux prochaines législatives, se sont affrontés au théâtre de Neufchâtel, devant environ trois cents personnes invitées par leurs soins (dont de nombreux élus), et aussi quelques riverains intéressés.
A un Sébastien Jumel offensif, précis, concret, très politique, menant le débat sur des considérations volontiers nationales, Michel Lejeune a répondu de manière tranquille, sans mettre en cause les assertions de son contradicteur, mais en envoyant ça et là des arguments calibrés.

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Organisation

Les deux intervenants ont répondu aux questions que leur ont posé tour à tour cinq élèves de terminale du lycée Georges-Brassens - trois garçons et deux filles -, autour des thèmes annoncés dès le début du débat : aménagement du territoire, industrie et économie, chômage et précarité, environnement « si le temps le permet ». Le temps ne l'a pas permis… Les cinq jeunes étaient encadrés par le rédacteur en chef du journal en ligne régional Filfax, Etienne Banzet.

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Bilan du député

La première question, posée par une jeune fille, porte sur le bilan du député sortant… « Les réalisations à mettre à notre crédit sont importantes : nous avons remis en état les Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) à Gournay, Forges, Neufchâtel, Guimerville, Dieppe où une nouvelle résidence est sortie de terre ; nous avons remis au goût du jour les gendarmeries de Forges, Gournay, Buchy, tandis que le projet à Neufchâtel est bien avancé et que celui à Blangy va démarrer bientôt ; avec les fonds d'Etat, on a refait l'hôpital de Dieppe, considéré il y a encore quelques années comme un établissement défectueux, avec un bâtiment de psychiatrie et des urgences nouvelles ; la terminaison de la voie Rouen-Dieppe, qui s'arrête actuellement à Manéhouville au milieu des betteraves, est reprise pour être achevée avec la Région et l'Etat ; il y a aussi le grand chantier de Penly, même si l'actualité récente (un incendie dans le bâtiment du deuxième réacteur, NDLR) a été plutôt catastrophiste alors qu'en fait il ne s'est rien passé ou presque. » Pour Sébastien Jumel, le député brayon « tente de se débarrasser, à travers une réponse très locale, de la question essentielle : le bilan désastreux de sa majorité. » Il n'est pas plus tendre vis-à-vis du bilan local : « Il a oublié de dire que les Ehpad ont été cofinancés par le Département, et il a occulté le sujet essentiel à savoir la dépendance. De même, sur la question de la gendarmerie, le bilan est partagé avec le Département. La RN 27, c'est l'Arlésienne de notre territoire. Quant à l'hôpital, dont je suis président du conseil de surveillance, il est asphyxié et manque de médecins. En ceci, Michel Lejeune a été un député zélé de la majorité. »

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Cinq ans en Sarkozie

Interrogé sur le bilan du quinquennat, Michel Lejeune regrette que son contradicteur ait « la mémoire courte : nous avons eu trois crises successives, alors que la dette était déjà installée. Et il est impossible de résorber une dette en temps de crise. Pourtant, il faudra bien la résorber sinon on la laissera à la jeunesse. Les plus grosses charges de l'Etat sont l'Education nationale et les salaires des fonctionnaires : si on ne réduit pas nos charges, comment réduire la dette ? Enfin, le pouvoir d'achat a augmenté ces cinq dernières années, c'est mathématique ! » Dernière assertion qui provoque une clameur en réaction dans la salle… et un sourire incrédule sur les lèvres de Sébastien Jumel. Qui reproche au « président des riches » de leur avoir fait « des cadeaux fiscaux pour 70 milliards d'euros » avant de mettre en place « une TVA antisociale qui ponctionnera 11 milliards sur le pouvoir d'achat de nos concitoyens ». Michel Lejeune entreprend alors d'« expliquer le mécanisme de cette TVA : aujourd'hui, le coût du travail est tel que nous ne sommes plus concurrentiels. Ce qui sera perçu en plus dans cette nouvelle TVA sera reversé pour baisser les charges patronales afin d'être plus compétitifs. »

Source Paris Normandie

Publié dans Actualité

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