La belle gauche de Jacky Hénin
Accompagné de sa colistière Nathalie Naille, élue au Havre, le député européen Jacky Hénin tête de liste du Front de Gauche a tenu un meeting dans la salle Reggiani.
Dans la salle Serge Reggiani, une centaine de convives rassemblés autour d’un repas républicain, ont écouté avec gourmandise Jacky Hénin, le député européen du PCF, venu en compagnie de sa colistière Nathalie Naille, conseillère générale du Havre, mobiliser ses troupes pour le scrutin du 7 juin. Direct, Jacky Hénin, ne s’embarrasse guère de précautions oratoires qui ménagent la chèvre et le chou. Le tribun communiste va droit au but : « Nous sommes au cœur d’une crise sans précédent. Le taux de chômage des mois de 25 ans a augmenté de 50 %. Les banques tirent l’économie vers le bas. C’est à vous qu’on va demander de mettre la main à la poche ». Pour la tête de liste du Front de Gauche « un salaire minimum de 1600 euros brut par mois en Europe empêcherait les patrons de dire à leurs salariés : si vous n’êtes pas contents je vais m’installer ailleurs ».
Un projet de loi va être déposé à l’Assemblée Nationale par les députés communistes qui consiste à interdire les licenciements dans les entreprises qui distribuent des dividendes à leurs actionnaires. Jacky Hénin enfonce le clou : « Vous avez des combats durs à mener dans la vallée de la Bresle pour défendre l’industrie verrière et l’emploi. 1150 euros par mois pour un P1 dans une entreprise industrielle, 850 euros de retraite pour une ouvrière qui a travaillé toute sa vie et un chèque de 300 000 euros de remboursement d’impôts pour quelques centaines de privilégiés qui bénéficient du bouclier fiscal de l’UMP et de Sarkozy ». Insistant sur la diversité qui compose le Front de Gauche, des socialistes et des membres du nouveau parti anticapitaliste l’ont en effet rejoint, Jacky Hénin a insisté sur l’importance à ses yeux du rassemblement de toutes les forces de gauche : « On entend dans les manifestations : Tous ensemble ! Union ! Nous pouvons effectivement faire un sacré bout de chemin ensemble ». Le député a conclu sur l’enjeu des élections européennes : « Nous jouons gros. Notre peuple y joue gros. La question est simple et claire. Que fait l’Europe pour nous sortir de la crise ? Qu’est qu’il faut changer, changer vraiment, pour qu’elle nous protège vraiment ? Et puis elle constituent le moyen de dire ce que l’on pense de la politique de Sarkozy, de lui envoyer en quelque sorte avec son bulletin de vote une belle gauche ». Des propos qui ne pouvaient que ravir l’assistance. Alain Longuent (PCF), le maire du Tréport avait d’ailleurs donné le ton au cours de l’introduction de ce meeting : « Il est le seul des candidats de notre circonscription à avoir fait le déplacement au Tréport et dans la vallée de la Bresle. Vous connaissez mes convictions, nous allons avoir besoin des députés du Front de Gauche pour résister aux mauvais coups sur l’emploi dans notre région ».
