Le PCF se donne un nouveau visage
De gauche à droite : Jean Garaud, Alain Longuent, Sébastien Jumel et Michel Malot.
Michel Malot, ancien secrétaire du comité d'entreprise de SGD, devient responsable du PCF de la section d'Eu, Le Tréport, vallée de la Bresle. Il est considéré comme un homme d'expérience.
Le militant affirme « avoir choisi le parti pris de la gauche de combat ». Les communistes du Tréport, d'Eu et des villes de la vallée de la Bresle situées en Seine-Maritime ont saisi l'occasion du rite des vœux pour présenter de nouveaux visages. Michel Malot, jeune retraité de l'usine SGD, militant syndical et ancien secrétaire du comité d'établissement de la grande entreprise de flaconnage, est dorénavant le responsable de la section du PCF. En présence de Sébastien Jumel, le maire de Dieppe, vice-président du conseil général, du maire du Tréport, Alain Longuent, Michel Malot a évoqué la situation de l'emploi dans la région, en réservant un sort particulier à SGD.
Terre de résistance et de lutte
« Par son impact sur le territoire et la présence de fonds d'investissement spéculatif, notre attention continue de se porter sur la filière verre. L'essentiel des revenus étant dédié au service de la dette : 40 millions d'euros d'intérêts, par exemple, à rembourser chaque année avant d'avoir fabriqué un seul flacon à SGD. Les entreprises de l'industrie du verre risquent gros dans la crise actuelle. Déjà des fonds d'investissements dits de retournements, spécialisés dans le rachat décoté d'entreprises en faillite, sont à l'affût. » Après une telle introduction, le maire de Dieppe soulignait l'importance qu'il accorde au Comité de défense et de développement de l'industrie verrière créé il y a quelques mois, à l'initiative d'Alain Longuent : « La vallée de la Bresle est une terre de résistance et de lutte. Face aux licenciements il y a ceux qui versent des larmes de crocodile et qui soutiennent le gouvernement, il y a ceux qui proposent de sauver les meubles en mettant des cataplasmes sur des jambes de bois, et puis il y a les communistes qui prennent clairement le parti pris de la gauche de combat. »
Le vice-président du conseil général évoquait aussi les travaux du collège Rachel-Salmona en promettant de tout faire « pour que la restructuration des locaux se concrétise en 2009 ». Quant aux menaces qui pèsent sur la pérennité des urgences à l'hôpital d'Eu, il soulignait qu'il « convenait de fédérer les énergies et de mutualiser les intelligences. Une coopération avec l'hôpital de Dieppe peu se dessiner, coopération ne veut pas dire fusion ».
Avec trois adjoints au maire et huit nouveaux élus « communistes et républicains » au sein du conseil municipal de la ville d'Eu, des conseillers municipaux élus dans plusieurs villes de la vallée de la Bresle, le Parti communiste estime « avoir confirmé son implantation locale lors des dernières élections municipales ». Mais ce sont surtout les élections européennes de juin prochain qui préoccupent les militants. L'ancien maire de Calais, Jacky Hénin, député sortant, mènera la liste du PCF, qui comprend les régions du Nord, de la Picardie, de la Haute et de la Basse-Normandie.
De notre correspondant
JACKY MAUSSION